Danse Ghawazee
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Danse Ghawazee
Danse folklorique originaire des gitanes égyptiennes. Le terme Ghawazi ne réfère pas à des gitanes, mais tout simplement à des danseuses. En effet, une danseuse, en langue égyptienne, se dit ghawzia, des danseuses, ghawazi. Cette danse se danse en solo, deux ou trois danseuses maximum. Elle a disparu à ce jour dans sa version originale, la dernière ghaziya étant morte en 97. Toujours accompagnées par des sagattes, leur danse est reliée au sol et se caractérise par des vibrations des hanches très rapides. La musique est caractérisée par l’usage extensif du mizmar et de la rababa. Rythmes : maqsoum ou saidi.
En Egypte, jusqu'à l'arrivée des troupes de Bonaparte, il existait deux genres de danseuses, carrément différentes : les almées et les ghawazee (pluriel de : ghaziya).
Les almées étaient des femmes extrêmement respectées, leur nom provient d'ailleurs de l'arabe "âlmet", "savantes". Il s'agissait de filles de bonne famille, choisies pour leurs dons artistiques, pas forcément belles mais plaisantes. Elles recevaient une éducation artistique soignée, et se produisaient à la cour et dans les harems de riches personnalités. Elles chantaient et jouaient de la musique plutôt qu'elles ne dansaient. Mais elles se produisaient uniquement devant les femmes, jamais devant les hommes. Eventuellement, les hommes de la maisonnée pouvaient se tenir à l'extérieur de la pièce et écouter leur chant.
Les ghawazee disaient appartenir à la tribu tsigane des Nawar, issue du nord de l'Inde, qui transita par l'Afghanistan et que l'on retrouve aussi au Liban et en Syrie. Ce qu'on sait, c'est que les ghawazee ont un type physique très différent, et une langue d'origine indienne. De même, leur musique et leur danse comportent des élèments typiquement rroms ou Sinthi, comme certains instuments à cordes, (rebaba en Egypte), les frappes de pieds, les zapateado du flamenco et tous les mouvements particuliers de ces danses.
Les ghawazee se produisaient dans la rue, dans les cérémonies et les fêtes, et dansaient devant les hommes, sans voile, ce qui était pour le moins "scandaleux". Leur habillement était composé d'un manteau long (le yelek), d'un manteau plus court superposé (anteree), d'un pantalon bouffant (shintiyan), d'une chemise transparente en-dessous (qamis), et d'un turban (rabtah). Le costume moderne a remplacé la tenue traditionnelle par une longue galabeya à franges, un haut moulant, une veste à la turque courte, et une sorte de couronne en forme de banane.
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